Meilleure artiste de l’Afrique de l’Ouest au Trophée Kora 2005, l’idole de la jeunesse Hip HOP et R’n’B ferme la première décade de sa carrière par la sortie d’un nouvel album : Olukêmi. C’est en vraie créature bénie de Dieu que l’Ambassadrice de l’UNICEF pour le Bénin refait surface tout feu toute flamme.
Afiavimag : Zeynab est de retour avec un troisième album en une décennie de carrière musicale. Quelles couleurs et quelles sonorités pour ce nouveau né?
Zeynab : C’est un album de variété musicale qui offre un doux mélange de tradition et de modernisme aussi bien dans les lyrics que dans les sonorités.
Seize titres d’un seul coup, c’est beaucoup! Pourquoi veux-tu gâter tes fans autant?
Oui 16 titres ! Cela est volontaire et strictement sans contrainte. J’ai pris mon temps à travailler au fil de ces années d’attente sur 23 titres au départ. On en a sélectionné quelques uns pour composer le menu de ce nouvel album. Je crois que mes fans méritent amplement ce privilège ! Je travaille un peu pour eux et j’espère qu’ils aimeront ce qu’ils écouteront…
Pour la promo, une cérémonie de lancement est prévue ce 16 septembre, puis un concert la semaine suivante à l’Institut Français de Cotonou.Y-a-t-il d’autres dates en vue?
Le Lancement officiel du nouvel album est prévu pour ce vendredi 16 septembre 2011 au Palais des congrès de Cotonou à 20h. L’entrée donne droit à un Cd promo de 8 titres en édition limitée, hormis la version de luxe de 16 titres qui sera vendue en salle. Le lendemain 17 septembre, une soirée V.I.P de dédicace aura lieu au restaurant Le Privé sis à l’ancien pont. Et bien sûr le concert de la rentrée à l’Institut Français, ex Centre Culturel Français de Cotonou, le 24 septembre à 20h30 !
Quel est le regard de Zeynab sur l’évolution de la musique béninoise notamment la prestation de ses jeunes sœurs d’aujourd’hui?
La musique béninoise évolue au jour le jour en matière de rendement artistique et de talents. Je suis en revanche mal placée pour porter un regard critique sur le travail de mes sœurs quand bien même je fais partie du milieu. Chacune d’elle a son univers qui lui est propre et fait le bonheur d’un certain nombre de Béninois selon les goûts. Tout se complète à mon avis. S’il y a quelque chose à déplorer ou à apprécier, le bon soin en revient aux fans. Je trouve néanmoins que le niveau dans l’ensemble est acceptable. On a juste besoins d’un peu plus d’appui significatif pour un meilleur développement général.
Quand Zeynab fait aujourd’hui un point de sa carrière, qu’est-ce qui lui marche le moins: la vente d’albums, les concerts, la publicité ou sa mission d’ambassadrice ?
Je ne me plains pas, Dieu merci ! Je joins les deux bouts comme je peux. D’abord je suis arrivée à la musique par pure passion avant d’en vivre aujourd’hui. Ce n’était pas la question du gain qui était visée au départ. Ma carrière survit donc tant bien que mal au marché défavorisé du disque dans notre pays. Aussi aucune structure dans le domaine ici ne permet encore un meilleur positionnement de tout le système culturel béninois. Pour mon rôle d’ambassadeur de l’Unicef qui relève strictement du bénévolat, c’est un engagement librement accepté et dont je connais les modalités. Il serait maladroit de ma part d’espérer m’en servir pour m’enrichir ou pour profiter de quelque avantage que ce soit. Rien ne marche le moins pour moi au contraire tout se complète parfaitement car voyez-vous on n’a pas besoin d’être riche pour se sentir heureux mais plutôt de se sentir bien dans ce qu’on fait et apporter aux autres pour être fier de soit. Moi je me sens bien comme je suis. Je ne crache pas sur une meilleure situation mais je n’envie pas celle de quiconque parce que j’ai la foi. Et quand on a la foi on est riche de tout!
Zeynab, que veux-tu qu’on te souhaite souvent?
Le regard, la protection et la bénédiction de Dieu sont les meilleures choses que l’on puisse souhaiter au commun des mortels parce que c’est divin et salvateur pour une bonne vie sur terre. Je crains Dieu et je veux vivre sous son aile pour accomplir sa volonté. Souhaitez-moi donc tout ca! (rires…)
Bon vent Zeynab!
René Georges BADA (Bénin)
